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L'Herne
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Le droit à la paresse
Paul Lafargue, Denis Colombi, Sandrine Rousseau
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 12 Février 2009
- 9782851978950
Et si j'entame du texte de Lafargue était le secret du succès jamais démenti mais ambigu de ce Droit à la paresse ?
«Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie est l'amour du travail.
Et si Le Droit à la paresse était beaucoup plus qu'un pamphlet superbement écrit ? S'il contenait une compréhension essentielle de la transformation nécessaire et actuelle de nos sociétés à travers la nature même du travail productif ?
Oui, la paresse est la mère de toutes les vertus, car elle est ce par quoi l'homme cherche à économiser ses forces, à surmonter ses déceptions. C'est elle qui lui fait inventer des organisations sociales, révolutionner des techniques, imaginer des cultures. Cela, toutes les idéologies de la performance, de la réussite individuelle ou du productivisme ne parviendront jamais à l'effacer.
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Les cahiers de l'Herne Tome 145 : Philippe Descola
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 25 Septembre 2024
- 9791031904351
Philippe Descola a participé à renouveler en profondeur la pensée anthropologique du XXIe siècle, mettant en lumière la complexité des rapports entre humains et non-humains. Sa tentative sincère de décrire le monde dans les termes de celles et ceux qui l'habitent, traverse le domaine des sciences sociales pour toucher un très large public. Autant que Claude Lévi-Strauss, dont il a été l'élève, Descola a su tisser un dialogue qui non seulement a enrichi toutes les disciplines, mais a permis de questionner les méthodes de l'anthropologie. Dans toute son oeuvre, Descola développe ainsi une anthropologie comparative ouvrant le débat sur des questions contemporaines, notamment celles liées au changement climatique. Les contributeurs de ce Cahier discutent ainsi les apports théoriques de ses propositions, non sans faire droit à certaines critiques (Jacques Rancière, Tim Ingold,...), s'attachent à souligner son engagement et les applications concrètes auxquelles sa pensée se prête (Jérôme Baschet, Pierre Charbonnier,...), ou bien livrent des témoignages personnels revenant sur des moments majeurs de sa carrière (Eduardo Viveiros de Castro, Bruno Latour,...). Des textes, des discours et des conférences inédites mais aussi un important extrait du carnet de terrain tenu par Philippe Desocla lors d'une visite chez les Achuars dans les années 1970, et etayé de facsimilés du manuscrit et de photographies, nous donnent à voir l'importance d'une oeuvre qui s'attache à montrer l'irréductible pluralité des manières de peupler le monde que nous habitons
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" l'objet de ce livre est une illusion exprimée par schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l'essence de l'histoire il suffit de comparer hérodote et la presse du matin.
C'est là l'expression de la sensation de vertige caractéristique pour la conception que le siècle dernier se faisait de l'histoire. elle correspond à un point de vue qui compose le cours du monde d'une série illimitée de faits figés sous forme de choses. le résidu caractéristique de cette conception est ce qu'on a appelé " l'histoire de la civilisation ", qui fait l'inventaire des formes de vie et des créations de l'humanité point par point.
[...] notre enquête se propose de montrer comment par suite de cette représentation chosiste de la civilisation, les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier entrent dans l'univers d'une fantasmagorie. " w. b.
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Le plus beau, dans mon terrier, c'est son silence.
Silence trompeur, cependant. Il peut se briser d'un seul coup : alors tout sera terminé. Pour l'instant, il est encore là. Je peux passer des heures à me faufiler dans mes galeries sans rien entendre d'autre que, parfois, le froufroutement d'un petit animal quelconque que je ramène aussitôt au calme entre mes dents, ou le ruissellement de la terre qui m'annonce la nécessité d'une réparation ; pour le reste, le silence règne.
Le vent porte à l'intérieur le parfum de la forêt, il fait chaud et frais à la fois. Parfois je m'étire et je me roule d'aise dans la galerie. Qu'il est beau d'avoir pareil terrier à l'approche du grand âge, d'avoir un toit au-dessus de la tête lorsque commence l'automne ! Tous les cent mètres, j'ai élargi les galeries pour y loger de petites places rondes, je peux m'y lover à mon aise, jouir de ma propre chaleur et me reposer.
J'y dors du doux sommeil de la paix, du désir assouvi, de l'objectif atteint - posséder son chez-soi.
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Au cours de l'automne 1940, la radio anglaise demande à Thomas Mann, alors en exil aux Etats-Unis, d'adresser à ses compatriotes des allocutions commentant les événements de la guerre et exhortant le public allemand à combattre le nazisme.
Ces interventions qui dureront jusqu'en Mai 1945 font entendre à l'Allemagne en guerre " la voix d'un ami, une voix allemande : la voix d'une Allemagne qui montra et qui montrera de nouveau au monde un autre visage que le masque hideux de la Méduse dont l'hitlérisme l'a revêtue. " Une nouvelle, " La mort ", écrite à vingt-deux ans, témoigne déjà de la prédilection de l'auteur pour ce thème qui se retrouvera à travers son oeuvre future.
Suivent un texte sur la mission de la musique ainsi qu'une réponse au journal " Der Spiegel " où l'auteur de " Mort à Venise " trace de lui-même un portrait sans complaisance et s'interroge sur les honneurs accordés à l'artiste par la société.
Cette collection se propose de mettre à la disposition du lecteur les textes confidentiels des auteurs entres la légendes des Cahiers de L'Herne.
Des textes courts, mais qui présentent souvent un nouveau visage de leur auteur.
A diffusion confidentielle, ces textes avaient d'abord été sélectionnés pour les fameux Cahiers. L'Herne souhaite aujourd'hui leur rendre l'hommage qu'ils méritent en leur consacrant cette nouvelle collection.
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Ce Cahier, à travers l'abondante correspondance, les écrits inédits de l'Auteur, les témoignages et souvenirs de ceux qui le fréquentèrent et partagèrent son intimité, révèle des aspects inconnus de l'écrivain. Il rectifie également maints détails et apporte de nombreux éclaircissements sur son oeuvre, sa personnalité, et ses idées. Les essais font la part belle au cas Céline, et tentent d'esquisser les contours de cet écrivain hors normes si complexe et si dérangeant ; depuis la révélation que constitua le Voyage au bout de la nuit sur le plan de la langue et du style, si radicalement nouveaux, jusqu'au scandale et à l'ostracisme suscités par les pamphlets et les déclarations antisémites.
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Les cahiers de l'Herne : Italo Calvino
Italo Calvino
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 17 Avril 2024
- 9791031904269
En France, le nom d'Italo Calvino est connu essentiellement pour
sa trilogie héraldique que composent Le vicomte pourfendu, Le baron
perché et Le chevalier inexistant, mais la diversité de son oeuvre, mêlant
une écriture parfois proche du réalisme italien et un travail de fabuliste
appartenant davantage au surréalisme, reste encore trop méconnue. Le
Cahier propose de redécouvrir cette figure marquante de la vie culturelle italienne du xxe
siècle, qui fut tout à la fois auteur, poète, journaliste,
essayiste et chansonnier.
De nombreux textes inédits de l'auteur sont donnés à lire dans ce
volume, dévoilant une image plus profonde et intime que celle de l'auteur divertissant qu'on lui prête parfois. On pourra ainsi lire quelques
pages autobiographiques, des essais réflexifs sur la littérature, la peinture, le cinéma ou la politique, des récits de voyage, mais aussi des textes
où l'on perçoit son engagement pour l'écologie.
Les contributions d'universitaires, d'écrivains et d'historiens, éclairent
tout à la fois le parcours personnel et multiculturel de l'homme, son
engagement de jeunesse dans la résistance, son entrée à l'Oulipo et sa
présence dans les cercles littéraires de la Rome des années cinquante,
que l'incroyable multiplicité de son oeuvre. Par la pertinence de ses
réflexions sur l'écriture et la littérature, la postérité de Calvino ne cesse
de sucsiter de plus en plus d'intérêt. -
Les cahiers de l'Herne : Ernaux
Annie Ernaux
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 4 Mai 2022
- 9791031903538
Annie Ernaux est aujourd'hui, de façon incontestable, l'un des auteurs français les plus (re)connus dans le paysage littéraire contemporain, son oeuvre est traduite dans de nombreux pays et couronnée par de multiples prix (récemment encore le Prix Prince Pierre de Monaco). Ce volume qui lui est consacré permettra tout à la fois de satisfaire les lecteurs les plus érudits mais également de répondre à la curiosité littéraire d'un public de plus en plus large et fidèle. Mêlant regards critiques et interventions plus personnelles d'écrivains ou d'artistes, le Cahier explore autant les enjeux sociologiques, historiques et parfois psychanalytiques de l'oeuvre d'Annie Ernaux que sa sensibilité intime. La multitude des intervenants, issus de milieux aussi divers que le cinéma, le théâtre, la littérature, la chanson et la recherche littéraire, vise à mettre en valeur les nombreuses facettes du travail d'Annie Ernaux. Certaines parties mettent l'accent sur des ouvrages précis, L'Événement, Les Années et Mémoire de fille, quand d'autres abordent les thématiques qui traversent toute l'oeuvre ; écriture, voyages, engagement politique,... De nombreux extraits inédits du journal d'écriture d'Annie Ernaux témoignent par ailleurs du regard sans cesse éveillé que l'écrivaine pose sur le monde.
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Le convoi entre dans le cimetière Montparnasse.
Il faut aller tout au bout, la sépulture des Verteuil est au fond, à gauche : un grand tombeau de marbre blanc, une sorte de chapelle, très ornée de sculptures. On pose le cercueil devant la porte de cette chapelle, et les discours commencent. Il y en a quatre.[...] Pendant ce temps, les assistants s'intéressent aux tombes voisines, lisent des inscriptions sur les plaques de marbre. Ceux qui tendent l'oreille, attrapent seulement des mots.
Un vieillard, aux lèvres pincées, après avoir saisi ce bout de phrase : "Les qualités du coeur, la générosité et la bonté des grands caractères... ", hoche le menton, en murmurant : Ah bien ! Oui, je l'ai connu, c'était un chien fini... Avant-propos de François L'Yvonnet.
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La genèse d'un poème se compose d'un préambule de Baudelaire introduisant la méthode de composition par E.A.
Poe de son poème Le Corbeau, qui parut dans le Graham's Magazine en 1846. Poe y dévoile l'art, la manière et le contexte mental dans lequel le célèbre poème fut conçu. " Mon dessein est de démontrer qu'aucun point de la composition ne peut être attribué au hasard ou à l'intuition, et que l'ouvrage a marché, pas à pas, vers sa solution, avec la précision et la rigoureuse logique d'un problème mathématique.
" Suivent des textes critiques de Poe sur le théâtre, le roman et le conte ayant pour exemples des oeuvres aussi diverses que celles d'Euripide, Shakespeare, Defoe, La Motte Fouqué, Hawthorne ainsi qu'un article intitulé Les contes de Poe manifestement de la main de l'auteur lui-même, paru dans l'Aristidean en 1845 et dont les arguments font écho aux idées avancées dans La genèse d'un poème qu'il est en train de rédiger à la même époque.
Cet article n'a jamais été réédité aux Etats-Unis et reste inédit en France. Cette collection se propose de mettre à la disposition du lecteur les textes confidentiels des auteurs entrés dans la légende des Cahiers de L'Herne. Des textes courts, mais qui présentent souvent un nouveau visage de leur auteur. A diffusion confidentielle, ces textes avaient d'abord été sélectionnés pour les fameux Cahiers.
L'Herne souhaite leur rendre l'hommage qu'ils méritent en leur consacrant cette collection.
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Où va le monde ? envisage à nouveaux frais les rapports du passé, du présent et de l'avenir, se demandant où nous allons, ce que « crise » veut dire et ce que valent les vieilles idéologies politiques face aux enjeux du XXe siècle.
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Perdu dans les rues de Madrid, un vieil homme déambule à la recherche de son domicile. Ressassant les souvenirs d'un monde disparu, il imagine une ville future privée de musées, de librairies et de salles de cinéma où les lieux de culture et de rencontre sont désormais tout aussi virtuels que l'amour et où les nouvelles technologies asservissent la collectivité pour imposer leur nouveau modèle de consommation. À la croisée du conte et de la dystopie, ce roman sonde avec mélancolie l'obsolescence programmée d'un monde et de la vie d'un homme.
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La Grève des électeurs est le titre d'une chronique, d'inspiration clairement anarchiste, de l'écrivain français Octave Mirbeau, parue le 28 novembre 1888 dans Le Figaro. Comme tous les anarchistes, Mirbeau ne voit dans le suffrage universel et le recours à des élections qu'une duperie par laquelle les dominants obtiennent à bon compte l'assentiment de ceux-là mêmes qu'ils oppriment et exploitent.
S'adressant à l'électeur moyen, « ce bipède pensant, doué d'une volonté, à ce qu'on prétend, et qui s'en va, fier de son droit, assuré qu'il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin », il s'emploie donc à démystifier, discréditer et délégitimer le prétendu droit de vote, «grâce» auquel les opprimés, dûment aliénés et abêtis, choisissent «librement» leurs propres prédateurs : « Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. » Au lieu d'assumer sa liberté, l'électeur, cet « inexprimable imbécile », ne fait en réalité que se choisir un maître, qui l'éblouit de promesses impossibles à tenir et qui n'a pas le moindre souci des intérêts des larges masses : il participe, ce faisant, à son propre asservissement. Mirbeau appelle donc les électeurs à faire la grève des urnes et à se comporter, non en moutons grégaires, mais en citoyens lucides.
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L'histoire nous transporte en octobre 1799 sur les bords du Rhin. Deux jeunes chirurgiens militaires français, originaires de Beauvais, rejoignent leur brigade. L'un s'appelle Prosper Magnan ; Hermann a oublié le nom du second, qu'il nommera Wilhem. Ils s'arrêtent dans une auberge « entièrement peinte au rouge ». L'aubergiste leur cède sa chambre : toutes les autres sont occupées. Débarque un voyageur, porteur d'une lourde valise, pleine d'argent. C'est un riche négociant, fort affable. Les jeunes gens l'invitent à leur table et lui offrent de partager leur chambre. Troublé par la présence de cette fortune, Prosper ne parvient pas à s'endormir : des rêves éveillés l'agitent et le plongent dans un scénario de crime parfait.
Effrayé, il se précipite au dehors, arpente fébrilement la campagne et reprenant ses esprits, rentre à l'auberge et s'endort.
Au matin, réveillé par le vacarme qui règne dans l'auberge, il découvre le négociant mort, gisant dans une mare de sang à côté de son instrument de chirurgie...
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Ce texte est l'occasion d'une réflexion particulièrement éclairée sur la relativité des moeurs et des coutumes : « Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage. » Il s'agit de la première dénonciation, aussi explicite, de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui « ethnocentrisme », cette tendance spontanée de l'esprit humain à juger les autres cultures (et leurs normes) à partir de la sienne propre, érigée en absolu.
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Les cahiers de l'Herne : Vladinir Nabokov
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 4 Octobre 2023
- 9791031904115
Le succès de Lolita (1955) a parfois occulté l'immense oeuvre littéraire, polymorphe et multilingue de Vladimir Nabokov. Au-delà des dix-sept romans qu'il a composés entre 1926 et 1974, il s'est également essayé à tous les genres littéraires : la poésie, le théâtre, l'essai, la critique littéraire. En exposant l'itinéraire exceptionnel de cet écrivain né à Saint-Pétersbourg en 1899, forcé deux fois à l'exil, naturalisé américain en 1945, puis regagnant l'Europe en 1959, où il publia les grands romans que sont Feu pâle (1962) et Ada (1969), ce Cahier de L'Herne propose de dresser un portrait plus juste et complet de cette oeuvre multiple.
La publication de nombreux inédits de Nabokov rend ainsi compte de cette diversité : un extrait de la pièce de théâtre en vers La Tragédie de Mr. Morn ; un poème consacré à Superman ; des essais rédigés en russe et en anglais entre 1921 et 1945 sur différents sujets littéraires, artistiques et politiques ; des notes sur ses rêves nocturnes qui montrent son intérêt soutenu pour la dynamique du subconscient au-delà de sa critique acerbe de Freud ; des notes préparatoires pour ses oeuvres qui nous permettent d'explorer son laboratoire littéraire... On y retrouve aussi une correspondance de grande valeur, dont une lettre intime à sa gouvernante suisse ou encore un échange avec le premier traducteur français de Lolita.
Les différents axes du Cahier permettent d'explorer la grande richesse de la carrière et de l'oeuvre de Nabokov, ainsi que sa résonance contemporaine : ses trajectoires translinguistiques et transcutlturelles, ses affinités personnelles et culturelles, l'analyse de sa création romanesque ou encore la postérité de son oeuvre. -
Pourquoi la guerre ?
Sigmund Freud, Albert Einstein
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 8 Janvier 2011
- 9782851978929
Entre juillet et septembre 1932, l'Institut de coopération intellectuelle de la Société des Nations lançait un débat entre intellectuels renommés afin de servir la cause de la paix. Dans ce cadre, Einstein s'adressa à Freud pour lui poser la question suivante : « Que peut-on faire pour détourner des hommes la fatalité de la guerre ? ». Autrement dit, est-elle une fatalité intrinsèque à la nature humaine ou y a-t-il des espoirs envisageables ?
Freud, à l'aune de ses théories psychanalytiques, livre des éléments de réponses sans concession au centre desquels brille le soleil noir de la pulsion de mort. L'homme porte en lui une pulsion destructrice constitutive, la guerre en ce sens semble inévitable car elle correspond à un instinct en nous. Comment alors sortir du cercle infernal ?
Pourquoi la guerre ? offre au lecteur un échange intemporel.
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Les cahiers de l'Herne : Cheng
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 5 Octobre 2022
- 9791031903705
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« - Vous êtes marié vous ? » Je sortis de mon portefeuille la photo d'une ravissante femme, au visage jeune sous des cheveux blancs, et je la lui montrai.
J'étais tombé amoureux de ce visage plus de cinq ans auparavant et je l'avais découpé dans un magazine. Une réclame pour un frigidaire. J'avais toujours cette photo avec moi. C'était la liaison la plus réussie que j'avais jamais eue avec une femme de ma vie entière.
« - Elle a l'air très belle, me dit la fille. Vous devez être drôlement heureux. Vous avez des enfants ?
- J'ai une fille, qui est mariée à un éleveur de moutons en Australie. Quand on n'a pas de fille, rien ne nous empêche de la marier à un éleveur de moutons en Australie.
A bout de souffle (The Jaded I) Avant propos d'Eric Neuhoff Ce recueil réunit des nouvelles écrites entre 1935 et 1967 depuis introuvables car éparpillées dans diverses revues aujourd'hui disparues. "L'Orage" (1935), "Une petite femme" (1935), Géographie humaine" (1943), "Sergent Gnama" (1946), "Dix ans après ou la plus vieille histoire du monde" (1967) ; ainsi que "Le Grec" et "A bout de souffle" - 1970 - restées à ce jour inédites. Cest textes contiennent déjà en germe l'obsession de Romain Gary pour les thèmes du dédoublement, de la fuite et du suicide qui poursuivront l'écrivain jusqu'à la fin de sa vie.
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Les cahiers de l'Herne : Colette
Collectif
- L'Herne
- Les Cahiers De L'herne
- 25 Janvier 2023
- 9791031903859
Depuis maintenant une bonne trentaine d'années, chercheurs, collectionneurs, lecteurs et spécialistes ont permis de révéler la richesse, la profondeur et la complexité de l'oeuvre de Colette ainsi que sa personnalité, inscrits dans la modernité. C'est cette modernité qu'explore le Cahier de L'Herne. Non seulement en revisitant quelques-uns des grands thèmes de l'oeuvre, mais aussi en s'interrogeant sur la radicalité dont Colette fait preuve dans ses choix. À propos des bêtes, de la nature, ou encore de sa position ambivalente à l'égard du féminisme, dont certains travaux et textes prouvent que Colette professe un féminisme non pas théorique et militant, mais un féminisme du quotidien, on serait tenté de dire : un féminisme constitutif. Le développement des « gender studies » (études de genre), venues des États-Unis, a contribué à faire relire Colette dans cette optique. Car il s'agit, là aussi, d'une interrogation essentielle qui irrigue toute son oeuvre et bien souvent sa vie, lui permettant de questionner les représentations classiques du féminin/masculin en les détournant, voire en les inversant.
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Si l'essentiel de l'oeuvre de Marcel Proust est déjà publié et connu, la publication de ce Cahier permet du moins, si ce n'est d'accroître nos connaissances, de maintenir cette oeuvre en vie et de lui garantir une forme d'immortalité. On trouvera dans ce volume quelques inédits et quelques lettres et poèmes mais surtout un grand nombre de documents ou témoignages peu connus, peu accessibles ou même oubliés : les cahiers de brouillon de Proust, le premier texte écrit sur Céleste Albaret, une nouvelle inconnue de Stephen Hudson qui date de 1924,...
Les contributions originales de chercheurs incontournables comme Nathalie Mauriac-Dyer, Pyra Wise, Isabelle Serça, Mireille Naturel, Luc Fraisse, Antoine Compagnon ou Jean-Marc Quaranta, apportent un nouvel éclairage sur l'étude de l'oeuvre et des auteurs prestigieux tels Pierre Bergounioux, Gérard Macé, Jacques Réda, témoignent de ce que Proust leur a apporté. À chaque fois, Proust est différent. Cinquante masques pour un seul visage.
Le Cahier s'attache aussi à décrire certains aspects négligés de l'oeuvre, comme les figurants analysés par Michel Schneider, le marquis de Palancy présenté par Michel Crépu, les opinions politiques de Proust au fil des années, lui qui a eu dans sa famille trois ministres, dont l'un a eu des funérailles nationales, et dont les parents étaient liés au président de la République.
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Les textes de ce recueil font état de l'attachement de Vladimir Jankélévitch à Israël, à la conscience juive et à sa complexité. Surprenants, graves, remontant le fil de sa propre histoire, Jankélévitch donne à lire dans ses pages son lien fort à Israël et au judaïsme.